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Beethoven - Missa Solemnis / Choral Fantasia (Century's recording: Otto Klemperer 1965)

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❤️ If you like CM//RR content, please consider membership at our Patreon page. Thank you :) https://www.patreon.com/cmrr Ludwig Van Beethoven (1770-1827) - Missa Solemnis Op.123 *Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-05:20) KYRIE (00:00) GLORIA I.Gloria in excelsis Deo (09:23) II.Qui tollis peccata mundi (14:46) III.Quoniam tu solus sanctus (20:22) CREDO I.Credo in unum Deum (27:43) II.Et incarnatus est (32:00) III.Et resurrexit (37:18) SANCTUS & BENEDICTUS (48:19) AGNUS DEI I.Agnus Dei (1:04:10) II.Dona nobis pacem (1:10:10) Fantasia in C for piano, chorus & orchestra Op.80 (1:19:25) *Click to activate the English subtitles for the presentation* (1:19:25-1:23:44) Sopran : Elisabeth Söderström Alt : Marga Höffgen Tenor : Waldemark Kmentt Bass : Martti Talvela Piano : Daniel Barenboim Philharmonia Chorus (Missa Solemnis) John Alldis Choir (Fantasia) Chorus Master : Wilhelm Pitz New Philharmonia Orchestra Otto KLEMPERER Recorded in 1965-67, at London New Mastering in 2020 by AB Find CMRR's recordings on Spotify: https://spoti.fi/3016eVr *COMMENTAIRE COMPLET : VOIR PREMIER COMMENTAIRE ÉPINGLÉ.* Dans l'histoire de la messe en musique, un seul monument peut être rapproché de la Missa solemnis, la Messe en Si de Bach qui, avant elle, déborde de façon gigantesque le cadre liturgique. Mais, à la différence de Bach et comme il le fera avec la IXe Symphonie, Beethoven crée son propre cadre, la messe symphonique: à la multitude des versets traités séparément par Bach, Beethoven propose une grandiose architecture de cinq mouvements symphoniques. Respectant la forme tripartite du Kyrie, le premier hymne, partagé dès le départ entre choeurs et solistes, met noblement en valeur le relief prosodique exact de l'invocation, le Christe central reposant surtout sur des structures mouvantes confiées au quatuor des solistes et intensifiant jusqu'à une supplication poignante l'appel au Créateur. A lui seul le Gloria quadripartite est une véritable symphonie à laquelle participent dans une magnifique fusion les différents groupes vocaux et instrumentaux. Aux couleurs éclatantes d'une première partie fougueuse et mouvementée, répond le Larghetto du ‘Qui tollis peccata mundi’, dans lequel l'humanité souffrante trouve par la voix des solistes, des accents implorants portés par de grands crescendos. La troisième partie, débutant sur ‘Quoniam tu solus sanctus’, ramène le plus grand éclat (allegro maestoso) . Enfin, une fugue solennelle sur ‘In gloria Dei patris’ et un Presto concluent l'hymne de louange dans un déploiement surhumain où la vieille polyphonie des hommes de la Renaissance s'enfle progressivement aux proportions massives des grandes fresques romantiques. Le Credo, lié de très près à la signification du texte s'ouvre par une pesante introduction dont la vigueur et l'expression passionnées, presque dramatiques, donnent la mesure de la foi du compositeur. Mais l'évocation du Mystère de l'Incarnation intériorise subitement la prière en une page intime et frémissante, délicatement ornée par les guirlandes de la flûte. Le ‘Crucifixus’ ramène un instant la véhémence dramatique, maintenant transfigurée par la douleur, avant que ne jaillisse le fulgurant ‘Et resurrexit’ et la représentation stridente du jugement des vivants et des morts, suivis du retour au motif initial en de brusques et impressionnantes rafales. Le Credo prend fin avec la fugue de rigueur sur l’’Et vitam venturi saeculi’. Significative de l'œuvre entière, commencée dans le recueillement, elle conclut dans un immense déploiement. Le Sanctus (que Beethoven indique «avec dévotion») est sans doute le sommet mystique de l'oeuvre avec une admirable progression dans l'intensité et l'intériorité des trois acclamations confiées aux solistes. Les deux fugatos du ‘Pleni sunt coeli’ et de l’’Hosanna’ ne sont que deux brèves ruptures de climat dans ce vaste mouvement contemplatif. Le chant éthéré et transparent du violon solo introduit le Benedictus, très développé, de plus en plus tendu, vision prophétique de toutes les extases mystiques du Romantisme. Puis c'est à nouveau l'humanité souffrante qui implore dans l'Agnus Dei, poème symphonique sur le thème de l'angoisse et de la supplication. Une angoisse et une supplication qui, après avoir traversés les épreuves du Mal — sous sa forme la plus terrestre: la guerre — se fondent en une contemplation de cette paix intérieure et extérieure qu'appelle de toutes ses forces le musicien. Ludwig Van Beethoven PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOhkdci2M8WKMSVaf9WiF8x

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