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Descartes sur table (3/4) : Quelle place pour la politique ?

Rien ne veut rien dire 6,068 lượt xem 7 years ago
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Les Nouveaux chemins de la connaissance
Émission diffusée sur France Culture le 12.12.2012.
Par Adèle Van Reeth et Philippe Baudoin.
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Intervenant :
- Pierre Guenancia : professeur à l’Université de Bourgogne.
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Après la morale par provision et les passions de l’âme, avant le monde mis en doute demain, c’est aujourd’hui le troisième temps de notre semaine passée avec le grand René Descartes.

Hier, jean-Luc Marion nous a rappelé que la morale cartésienne avait pour fondement le contentement de soi, qui résulte d’un accord de l’âme avec elle-même, appelée générosité. Dans l’article 148 des 'Passions de l’âme' , il écrit que « si notre âme a toujours de quoi se contenter en son intérieur, alors tous les troubles qui viennent d’ailleurs n’ont aucun pouvoir de lui nuire. » Une telle indépendance vis-à-vis de l’extérieur pose problème : n’est-ce pas une manière également de ne pas prendre en compte les conséquences de son action sur le monde extérieur et sur les autres individus ? Dominer ses passions par l’exercice du jugement, n’est-ce pas aussi s’enfermer dans un for intérieur impénétrable, et du même geste, disqualifier la sphère politique dans lequel s’inscrit mon action ? Quelle place pour l’autre, pour les autres, dans la morale cartésienne ? la générosité n’est-elle pas l’autre nom d’un égoïsme qui fait du domaine de l’agir un monde essentiellement apolitique ?

Pour en parler aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir le philosophe cartésien Pierre Guenancia, auteur d’un ouvrage reparu récemment aux éditions Gallimard, 'Descartes et l’ordre politique'.


Lectures :
- René Descartes, 'Les passions de l'âme'.
- René Descartes, "Lettre à Elisabeth du 15 septembre 1645" (Gallimard / Pléïade).

Références musicales :
- "Void" de Peder.
- "Winding" de Spuntic.
- "Perlimpinpin" de Barbara.
- "Société tu m'auras pas", de Renaud.

- Extrait du film 'Danton' d'Andrzej Wajda.

Textes lus par Jean-Louis Jacopin.

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