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États-Unis - Europe : la fin d’une alliance de 80 ans ? - C dans l’air - 14.02.2025

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La discussion a pris tout le monde de court. Après un échange téléphonique mercredi, Vladimir Poutine a invité Donald Trump à venir discuter à Moscou des conditions pour l'arrêt de la guerre contre l'Ukraine. Moscou souhaite la reddition de l’Ukraine, l'abandon de son adhésion à l’OTAN et le contrôle des territoires ukrainiens occupés. Depuis le début du conflit, c'est la première fois qu'une équipe de négociateurs américains est officiellement attendue à Moscou. Donald Trump peut savourer, lui qui avait promis pendant sa campagne de mettre fin à cette guerre "ridicule". À l'instar d'Emmanuel Macron, certains chefs d'État n'ont pas caché leur inquiétude quant à la tournure prise par les événements. Le président français redoute que l'accord de paix se transforme en "capitulation" de l’Ukraine. "La seule question à ce stade, c’est si, de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à un cessez-le-feu sur cette base-là". Quant à Volodymyr Zelensky, il craint déjà de voir l'Union européenne exclue des pourparlers : "Tout le monde comprend le format probable [de négociation] : les Etats-Unis, l’Ukraine et la Russie. Mais où est l’Europe ?", s'est-il inquiété. L'Ukrainien est aujourd'hui à la Conférence de Munich sur la sécurité, là où les Russes sont absents. Si le président polonais Donald Tusk a appelé à l'unité européenne dans le cadre de pourparlers, tous les chefs d'État ne se sont pas prononcés. Certains, comme le Hongrois Viktor Orban, ont déjà acté leur soutien à la position russe : "La position de Bruxelles, qui consiste à soutenir le massacre aussi longtemps que nécessaire, est moralement et politiquement inacceptable". Quant à l'Italie, dont la Première ministre Giorgia Meloni affiche sa proximité avec Elon Musk, elle n'a pas encore réagi à ces annonces. La défense était déjà un sujet de tension interne à l'UE ces derniers mois, mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche crispe encore un peu plus les Européens. Dans sa logique de nationalisme économique, le président américain souhaite que les États membres de l'Otan augmentent de 2 à 5% leur budget militaire. "Ils devraient être à 5 %, pas 2 % (…) Ils peuvent tous se le permettre", avait-il avancé en janvier dernier lors d'une conférence de presse dans son fief de Mar-a-Lago (Floride). Après l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, les pays de l'Otan s'étaient engagés à consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense, mais sur les 32 pays membres, seuls 23 ont tenu leur engagement.  L'autre point de tension entre l'Otan et la Russie porte sur les câbles internet sous-marins, qui fournissent 99% de l'internet mondial. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ceux-ci sont régulièrement victimes de sabotages. Pas plus tard qu'en septembre dernier, un navire scientifique russe, soupçonné d'être un navire espion, a été repéré au large de la Normandie puis escorté par la Marine française. Plus récemment, c'est dans la mer Baltique que plusieurs de ces infrastructures critiques ont été endommagées, poussant l'Otan à renforcer sa présence militaire dans les environs. En décembre, l'Union européenne a menacé de prendre des sanctions contre des navires russes, suspectés de faire partie de sa flotte fantôme, même si les actes de sabotages restent in fine très difficiles à prouver. L'Otan mise donc sur de nouvelles technologies pour assurer sa protection. Elle a notamment signé un contrat avec la société nantaise Elwave, spécialiste de la surveillance sous-marine, pour veiller sur ses câbles. Quel rôle l'Union européenne peut-elle jouer sur les futures négociations de paix entre la Russie et les États-Unis ? Les menaces de Donald Trump de quitter l'Otan sont-elles sérieuses ? Et comment les pays de l'Otan s'organisent-ils pour protéger leurs câbles internet sous-marins ? Les experts : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre"  - François BEAUDONNET - Rédacteur en chef de la rédaction européenne - France Télévisions - Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou Retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ | Facebook : https://www.facebook.com/Cdanslairf5/ | Twitter : https://twitter.com/Cdanslair | Instagram : https://www.instagram.com/cdanslair/  Diffusion : tous les jours de la semaine à 17.40 Format : 65 minutes Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé Production : France Télévisions/Maximal Productions

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