Cette séance a été retransmise dans des salles de cinéma partenaires partout en France dans le cadre du dispositif "Unipop de ville en ville", organisé par le cinéma Jean Eustache, le Festival international du film d'histoire et Véociné. Plus de renseignements ici : devilleenville.unipop.fr.
Le conflit du Karabagh est issu des tensions intra-soviétiques exacerbées par les indépendances. Mais l’impossibilité de l’apaisement a des racines profondes. Le risque d’être chassés d’une terre ancestrale réveille chez les Arméniens la hantise du génocide de 1915, nié par la Turquie, suivie par son allié azerbaidjanais. Le génocide est la mémoire commune à l’Arménie et à une diaspora dont l’influence en Occident fait contrepoids à la supériorité militaire turco-azérie, et à la nouvelle entente russo-turque. Ce lien entre le foyer et les communautés dispersées est au cœur de la conscience collective. Longtemps entretenu par une Église indépendante, il s’est sécularisé et a favorisé le mouvement démocratique, majoritaire depuis 3 ans, ce qui fait exception dans la région.
Ancien élève de l’ENS, agrégé de philosophie, Michel Marian a été maître de conférences en philosophie politique à Sciences Po Paris. Il collabore à la revue Esprit et a notamment publié "Dialogue sur le tabou arménien" (avec Ahmet Insel, éd. Liana Lévi, 2009) et "Génocide arménien. De la mémoire outragée à la mémoire partagée" (Albin Michel, 2015). Son dernier livre, "L’Arménie et les Arméniens en 100 questions : les clés d’une survie"
est paru aux éditions Tallandier en 2021.
UNIPOP est un programme de conférences et rencontres consacrée au cinéma, aux arts et à l’histoire. C’est une initiative du Cinéma Jean Eustache, à laquelle s’est rallié le Festival du Film d’Histoire pour l’organisation de l’Université Populaire d’Histoire.