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Osons le cynisme ! (1/4) : La provocation de Montherlant, Nimier et Drieu la Rochelle

Rien ne veut rien dire 27,090 8 years ago
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Les Nouveaux chemins de la connaissance. Émission du 24.02.2014. Par Adèle Van Reeth Réalisation : Bertrand Chaumeton Lectures : Georges Claisse En appliquant à la lettre ce que prêche la sage philosophie, le cynique prouve qu’elle exagère. Faut-il se débarrasser du superflu ? Vivons dehors, à même la rue. Fuir les vices et les travers de la société ? Imitons le chien, et gambadons à quatre pattes. Ne pas être dupe des faux-semblants ? Tous à poils, et voilà que Diogène se masturbe en public. Qu’on lui reproche de trop en faire, il n’aura qu’à tendre un miroir à l’accusateur qui fermera les yeux pour ne pas voir la paille devenir poutre. Le cynique n’a pas renoncé, sinon il ne serait même pas drôle. Il n’est pas non plus nihiliste, sinon pourquoi et pour qui composerait-il ? Quand le cynique écrit, il signe sa propre blessure. S’il a du mal à vivre, c’est parce qu’il a crû, voulu, espéré, mais en regardant du mauvais côté de la vie, celui de l’idéal, ce faux remède et ce vrai poison qui déchire irrémédiablement le cœur d’un homme en le condamnant à n’être que spectateur d’une fin qui n’en finit pas de finir. Le cynisme n’est donc pas qu’un pis-aller, une amertume destructrice qui rend la compagnie insupportable et la solitude mortifère. Il a été, il fut, et il peut encore être une philosophie. Pour le comprendre, peut-être suffit-il de regarder du côté du chien. Il faut imaginer Diogène heureux. C’est pourquoi demain, Bertrand Vibert nous contera La cruauté d’Octave Mirbeau et de Villiers de L'Isle Adam, mercredi, Caroline Laurent nous plongera dans la déprime créatrice de Michel Houllebecq et de Philippe Muray, et jeudi, Suzanne Husson remontera aux sources du cynisme en évoquant la figure de Diogène le bien-nommé. Mais aujourd’hui, pour commencer ce tour de table, nous avons le plaisir d’accueillir Marc Dambre pour évoquer la provocation de trois écrivains : Montherlant, Nimier et Drieu la Rochelle. Références musicales : - Ennio Morricone, Ultima Corrida - Mouloudji , La chanson de Craonne - Léo Ferré, Héautontimorouménos Extraits : Henry de Montherlant, émission Radioscopie de Jacques Chancel (1970) - Le feu follet, film de Louis Malle (1963) Lectures : Henry de Montherlant, Les jeunes filles (Gallimard) Et les "2 minutes papillon" de Géraldin Mosna-Savoye à propos du livre Georges Bataille. La politique de l'impossible , de Jean-Michel Besnier , aux éditions Cécile Defaut. Intervenants : Marc Dambre : professeur émérite à l'Université de la Sorbonne-Nouvelle Paris 3.

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