MENU

Fun & Interesting

Arthur Rimbaud évoqué par Rony Demaeseneer dans la collection "L'article" (Editions Lamiroy)

Jean Jauniaux 50 lượt xem 1 week ago
Video Not Working? Fix It Now

Avec son Rimbaud, Rony Demaeseneer (qui contribua aussi au Dictionnaire Rimbaud paru sous la direction de J-B Baronian aux Editions BOUQUINS) démontre combien les contraintes peuvent être autant d’aiguillons bienvenus pour aborder un auteur (fut-il de l’envergure du poète de Charleville) en quelques pages. Le secret? Aborder un point de vue, choisir un angle d’attaque original pour évoquer l’oeuvre et l’homme.
Dans ce numéro 32 de L’Article le point de vue adopté est particulièrement stimulant permettant en quelques pages de renouveler la perception que nous avons chacun et chacune de Rimbaud. C’est à travers « une déambulation météorologique sur les chemins rimbaldiens » que Demaeseneer – qui est aussi poète – aborde l’oeuvre de « l’homme aux semelles de vent ». Dans sa préface-éditorial, Maxime Lamiroy met en évidence le bien fondé du regard porté sur l’auteur du Bateau ivre : « Si la poésie de Rimbaud nous impressionne encore, c’est qu’elle se nourrit de l’espace, ce qui signifie qu’elle s’imprègne des paysages (…) écrits par les fleuves et les ciels »
A travers les saisons et « le temps qu’il fait » l’auteur identifie remarquablement à la fois le temps météorologique que traverse le poète mais aussi le renouvellement constant de son inspiration et l’éternité de l’oeuvre.
On aimerait dès la lecture de cet Article – et de la belle préface de Maxime Lamiroy – arrêter tout et suivre les pas du poète dans les flaques de Charleville, dans la torpeur torride du Harrar, dans l’épuisement de Marseille. Et lire les poèmes bien sûr, mais aussi la correspondance et tous ces livres dont une bibliographie commentée complète l’ouvrage!
Cette livraison de L’Article est un modèle à la fois dans l’analyse, dans le choix du point de vue (qui permet de « tenir » dans le format) mais aussi grâce à ce bouleversant personnage qui ouvre et clôt le livre consacré au voyant, en lui donnant un « double »…. transformant cette mini-monographie en une vertigineuse nouvelle!
Il est heureux qu’un magazine littéraire comme celui-ci ait été imaginé. Parmi ses multiples qualités, le regretté Maxime Lamiroy devait aussi être « voyant » pour initier et animer une démarche éditoriale originale et généreuse dont on n’a pas encore assez souligné la place singulière qu’occupe son catalogue dans la célébration de la littérature …)
Jean Jauniaux, le 29 janvier 2023

Comment